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a été inoculée sur des chevaux, à la muqueuse du tube uréthral et sur des juments à la muqueuse du vagin, les résultats ont été encore négatifs : On voit la grande différence, qui existe dans la transmission de ces deux maladies, affectant l’une l’espèce humaine, l’autre, les solipèdes ; d’où résulte que la syphilis n’est pas la source de la maladie du coït.

Il est aisé de voir par ce qui précède que l’étiologie de cette affection est encore dans la plus complète obscurité je m’en tiendrai à ce point, pour m’occuper de la thérapeutique et insister sur les substances qui jusqu’à ce jour, ont paru produire un meilleur résultat.

Traitement — Il est facile de prévoir, après les opinions que les auteurs se sont faites sur la nature de la maladie à quels moyens ils ont eu recours pour combattre les désordres qu’elle occasionne.

Dominés par l’idée de la nature syphilitique le mercure fut d’abord mis en vogue ; mais bientôt la pratique apprit que les composés mercuriaux étaient nuisibles. En effet, ces préparations diminuent la plasticité du sang et exercent sur lui une action dissolvante. Il fallait précisément combattre ces effets ; puisque dans la maladie du coït, le sang est séreux, ses éléments plastiques diminuent et que la nutrition souffre.

Plus tard on eut recours au tartre stibié ; c’est un excellent antiphlogistique à dose réduite et par un emploi prolongé dans ce cas, il fluidifie le sang. À dose plus forte, il diminue considérablement la plasticité et les forces, et détermine des effets funestes.