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ne fut constaté pendant les six mois d’observations auxquelles furent soumis les sujets.

L’inoculation fut faite aussi sur des juments à la période de rut, les résultats restèrent toujours nuls ; ce qui démontre que le penchant qu’aurait pu avoir M. Reynal pour la réussite de l’inoculation dans cette période de rut, ne peut pas être fondé.

Pourra-t’on objecter que les expériences n’ont pas été répétées un assez grand nombre de fois ? Non, parce que la syphilis se propage très-facilement dans l’espèce humaine par toute voie ; car on connaît malheureusement des exemples où le simple attouchement d’objets imprégnés du virus syphilitique sur les parties de peau dénudées d’épiderme, suffit pour donner prise ou naissance à des accidents syphilitiques. Si au reste, il y avait identité des deux affections, n’aurait-on pas vu quelques cas de contagion des animaux à l’homme après les nombreuses autopsies qu’on a pratiquées sans précautions, et surtout chez les paysans et palefreniers qui pansaient les malades sans réserve aucune ? Enfin, si l’identité existait, elles seraient aussi facilement transmissibles par toute voie, et assurément on aurait signalé la maladie chez des chevaux hongres qui auraient mangé au même râtelier, en un mot qui auraient eu un rapport quelconque avec des sujets malades.

D’autres expériences de notre excellent professeur M. Lafosse nous donnent une autre preuve de la non-identité : c’est que la matière de l’écoulement vaginal et des petits ulcères des bêtes atteintes de la maladie du coït