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spécifique comme la maladie du coït ? Je ne le pense pas. Elles existaient depuis longtemps dans le département des Hautes-Pyrénées, et la maladie ne s’est montrée qu’en 1851. Elle a été observée en Prusse, en Autriche, en Suisse, en Russie, en Arabie et en France où la constitution du sol et la température sont essentiellement différentes.

Mais on n’est guère plus avancé quand on admet avec Rodloff qu’il faut prendre en grande considération les conditions atmosphériques troublant les fonctions de la peau, lesquelles engendrent des affections catarrhales. Il demeure avéré, dit-il, que les juments atteintes d’affection catarrhales, de gourme, d’eaux-aux-jambes sont attaquées de préférence. Ainsi une disposition héréditaire, un état catarrhal, et plus encore des exanthèmes cutanés permanents ou habituels, indice d’une diathèse lymphatique se combinant avec l’acte du Coït, déterminent par l’éveil de la sensibilité générale, par l’excitation locale, par le frottement des organes sexuels, l’évolution primitive de la maladie chez les étalons et les juments.

Hertwig partage une opinion qui est en vogue chez les arabes. Ceux-ci admettent que le baudet communique la maladie à la jument, et voici comment ils l’expliquent : « Le crime de bestialité étant commun sur l’ânesse dans leur pays (Afrique), ne serait-ce pas une maladie vénérienne communiquée à ce dernier animal, lequel la communiquerait au baudet et celui-ci à la jument lorsqu’on veut lui faire produire des mulets ? » Et ce qui confirmerait cette hypothèse a dit M. Magne : « c’est qu’il est