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manière spontanée, d’après Hertwig, il reste à savoir sous quelle influence elle se produit. On a dit que les saillies trop fréquentes la déterminent ; mais cette cause, qui ne peut-être adoptée qu’à l’égard des étalons, n’est réellement pas sérieuse, car on comprend alors que la maladie serait plus étendue sous le rapport géographique, surtout dans les contrées où des particuliers n’entretiennent qu’un ou deux étalons pour la saillie d’une grande partie des juments de la localité. Au reste, ne serait-elle pas aussi plus commune dans la Camargue et dans une certaine partie des départements des Landes et la partie montagneuse des Basses-Pyrénées, où les animaux vivent presque à l’état sauvage, dans cette dernière localité, les juments après la saillie sont amenées sur les montagnes, et là, elles vivent pêle-mêle avec des poulains d’un an, deux ans et même trois ans ; ces derniers font la saillie de nouveau si les juments sont en chaleur, autrement, ils les poursuivent, s’acharnent après elles, et accablées par la fatigue, elles restent sans se défendre. Le même fait se produit dans la Camargue qui, néanmoins, n’a jamais été visitée par cette maladie, et le département des Landes ne l’a été que dans ces dernières années ; encore l’affection y fut-elle répandue par les étalons importés des Basses-Pyrénées.

L’excès dans la répétition de l’acte du coït ne peut donc être invoqué. Ce qui nous le prouve encore, c’est que dans les stations prussiennes, les ordres sont que les étalons, dans la force de l’âge, peuvent opérer deux saillies, et ceux de quatre ans, une seule dans l’espace de vingt-quatre