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lons du gouvernement qui stationnent chaque année au chef-lieu du canton.

En 1874, et à l’époque de la monte, la maladie du coït se déclara tout-à-coup et entraîna, par ses funestes effets, des pertes considérables pour les éleveurs. Presque la moitié des juments poulinières succombèrent à cette affection, les unes quelques jours après la saillie, les autres plus tard et ainsi successivement, de telle sorte qu’à la fin septembre de la même année plus de quatre-vingt juments avaient été victimes de cette cruelle affection. De quel point avait-elle pris son essor pour s’abattre au milieu de ces montagnes et s’y répandre avec tant d’acharnement ? Est-il possible de remonter à sa génèse et de la déterminer ? J’essaierai de l’expliquer en quelques mots, car les quelques lignes qui précèdent me faciliteront cette tâche que je me suis imposée.

On peut tout de suite se poser cette question : A-t-elle été transmise par les chevaux du gouvernement et s’est elle répandue par la voie de la contagion ? Je répondrai par la négative, car s’il en eût été ainsi, les poulinières de la plaine, Accous, Bedous, Osse, etc, auraient été affectées tout aussi bien que celles de la partie montagneuse ; mais pas un seul cas de maladie ne s’est manifesté dans cette partie là, les ravages se sont bornés à celle-ci. Il découle de ceci que l’affection a pris naissance sur les étalons privés qui effectuaient le service de la monte à cet endroit ; mais il nous reste à savoir où ils ont pu la contracter, n’ayant jusqu’alors manifesté aucun symptôme de cette affection, et ne l’ayant pas contractée