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nous venons d’écrire. Lorsqu’il eut terminé, le Prince reprit la parole :

— Ami, dit-il, ton histoire est bonne et pleine de petits enseignements utiles. J’y ai appris que Lisbonne est au bord du Tage, que les gitanes qu’on y rencontre sont espagnoles, que les Anglais vous autorisent à parler en public et que cela est défendu dans le Parc Monceau. Mais ce qui m’a paru moins évident, c’est la raison pour laquelle tu te dévoues à la philosophie d’Épictète.

— C’est parce qu’elle est claire, répliqua Gualtero, elle est sage, elle n’offense personne et permet à l’homme de supporter son destin quoi qu’il arrive.

— Sans doute, ajouta le Prince, sans doute, et c’est bien quelque chose. Mais pourquoi vouloir absolument répandre cette doctrine ?

— Le médecin, dit Gualtero, ne donne-t-il pas le fruit de ses travaux, l’artiste son art, le bon riche (comme vous, mon Prince) ses richesses ?

Le Prince réfléchit de nouveau longuement :