aphorismes qui s’entrecroisaient comme des éclairs dans la nuit.
Ce fut ainsi qu’une fois, au café, il rencontra le Prince.
Le Prince lui offrit une consommation et lui dit : « Mon cher philosophe, comme tu le vois aisément à l’air distingué de ma figure, je suis le Prince. M. Eugène Sue m’a oublié sur la banquette de ce café il y a énormément d’années et je devine, à considérer ta personne fantastique, que quelque autre écrivain de grand talent nous destine à de nouveaux travaux. Tu as donc raison d’être entré ici, puisque cela te vaut de me rencontrer. Dis-moi ton histoire en peu de mots, car il se fait tard, ou tôt. (Souviens-toi du joli mot de Musset : « Midi, est-ce tard ? minuit, est-ce « de bonne heure ? Où prends-tu la journée ? » ) En attendant que je fasse pour toi le nécessaire, accepte ce billet de banque et entame ton récit. »
Gualtero vit bien qu’il avait à faire à un homme peu ordinaire. Il s’assit, comme on l’y invitait, et conta en termes excellents ce que