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Maison-Blanche, et l’on pourra retrouver encore des appareils de ce procédé primitif d’éclairage et qui rappelle un peu trop M.  de Sartine, dans la rue de la Fontaine-aux-Mulards, par exemple.

Ceci dit et sans vouloir m’y appesantir plus qu’il ne convient, simplement heureux d’avoir pu indiquer une piste nouvelle aux citadins chercheurs, fouineurs et archéologues amateurs, — et Dieu sait s’ils sont nombreux ! je veux rappeler ici un souvenir qui m’est personnel et qui est resté vivant dans ma mémoire.

C’était au lendemain de la première du Lion Amoureux à la Comédie-Française, pour laquelle nous avions heureusement une loge, ce qui fait que j’y étais avec mon père, ma mère et ma sœur, encore tout enfant.

À chaque entr’acte on m’offrait 100 ou 150 francs de ma contre-marque, et la soirée triomphale terminée, en rentrant à la maison, au 130 du boulevard Montparnasse, là-bas au bout du monde, à côté de ce bon Sainte-Beuve qui habitait rue du Montparnasse, mon père se mit à écrire une pièce de vers à François Ponsard, et quelques jours plus tard nous la lui portions précisément rue Bailleul, où nous le trouvâmes couché, presque mourant, le sang décomposé. Nous le revîmes plusieurs fois dans ce même appartement de la rue Bailleul, où il était chez des amis, si j’ai bonne mémoire, ou peut-être chez son beau-frère qui était un ancien colonel en retraite, et l’infortuné et brillant auteur de Lucrèce