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Dans la seconde pièce, qui était peut-être la chambre à coucher, il ne reste aucune trace de peinture, si ce n’est sur deux portes de côté avec fleurs centrales à l’huile et sur la porte d’entrée qui sépare les deux pièces, il y a encore, à l’huile, un trépied — façonné bien dans le goût conventionnel et mythologique de l’époque, où l’on se plaisait à élever partout des temples à l’amour et à l’amitié ! C’était le prélude — étrange contraste des massacres de milliers d’hommes pendant vingt ans sur les champs de bataille !

Ces trois portes sont en bois ordinaire et d’un médiocre intérêt artistique.

Aujourd’hui la maison a cinq étages au-dessus de ce haut rez-de-chaussée, mais ce doit être moderne et elle ne devait pas être si haute du temps de Bonaparte.

Le propriétaire, M. Stanislas Ferrand, ancien député de la Seine, a installé depuis plus de quinze ans au 35 de la rue de la Victoire, les bureaux de son journal le Bâtiment qu’il dirige depuis de longues années avec une très haute compétence, étant lui-même architecte-ingénieur avant d’être député ; il a installé ses bureaux dans les appartements du Premier Consul et ses employés continuent à enfumer consciencieusement les pauvres déesses contemporaines de Napoléon.

Au 18 de la rue Saint-Georges, se trouve l’hôtel du même nom tenu autrefois par M. Augustin, un suisse devenu depuis longtemps très parisien et