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chaussée est assez élevé et forme presque un demi étage.

Cette salle à manger n’est pas grande ; il y avait sur chaque panneau, entre les portes et les fenêtres, un losange très allongé dans le sens de la hauteur, renfermant une déesse, et le losange lui-même était entouré de peintures en forme d’arabesques fantaisistes, le tout peint à l’huile et à fresque, c’est-à-dire sur la muraille même. Aujourd’hui il n’en reste plus que deux et encore une de ces pauvres déesses est culottée par le temps et si abîmée par les clous enfoncés dans le mur qu’on ne la distingue plus guère. Quant à l’autre, placée en face, elle a un profil grec très pur et assez bien conservé.

Au haut de la muraille, au-dessus de la corniche, courait, sur 20 ou  30 centimètres de hauteur environ une bande de camaïeu grisaille sur fond ocre représentant des sujets de la mythologie grecque. Aujourd’hui il n’en reste plus que sur deux côtés seulement et encore pas intégralement. L’ovale central du plafond devait certainement posséder une fresque dans le même goût ; mais il a été repeint et il ne reste plus rien de la décoration primitive ; cependant il reste encore les quatre angles de ce plafond, peints également en camaïeu grisaille sur fond ocre et représentant, cette fois, des sujets mythologiques un peu plus grands. Mais tout cela est si enfumé par le temps que l’on ne peut plus guère analyser ces peintures, d’ailleurs sans grande valeur artistique.