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qué, cette façon de procéder par trop sommaire et par trop médiéval, n’est ni explicable, ni défendable au vingtième siècle, dans un pays soi-disant civilisé.

On se trouve là en face d’un délit qui n’en est pas un et du moment qu’il s’agit du régime du bon plaisir, le dégoût suffit, on passe et l’on ne dit rien.

Ce quartier est naturellement entièrement séparé des deux autres et est lui-même divisé en trois classes : les vieilles, les mutines et les jeunes.

Les vieilles ont à Saint-Lazare leur hôtel des Invalides, moins la médaille militaire !

Quelques-unes — qui l’eût cru ? ont même sollicité la faveur d’y entrer… ou plutôt d’y rentrer, car ce sont pour la plupart, sauf le respect que l’on doit toujours aux anciennes représentantes du beau sexe, des vieux chevaux de retour ! — Pourquoi pas des juments ?

Parent du Chatelet qui fut un médecin distingué et surtout un hygiéniste précurseur, ce qui était beau de son temps, puisqu’il mourut en 1836, écrivait quelques années avant sa mort que ces vieilles ayant été mises de force en liberté en 1830, sans doute pour fêter les trois glorieuses, n’entendirent pas accepter ce présent inutile et rentrèrent toutes le soir au bercail, c’est-à-dire à Saint-Lazare, ce qui démontre une fois de plus qu’il n’y a pas que le diable qui se fasse ermite en devenant vieux.

Dans une courte revue d’ensemble, à la fin de ce chapitre, je reparlerai des vieilles qui sont