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double, comme les campagnes aux colonies ! Voici Alfred Le Petit, avec sa signature bien connue, Albert Goullé, 1er  janvier  1895, 4 septembre 1870. Pourquoi ces deux dates qui semblent inversées ? Je l’ignore. Puis voici encore mes amis H. Masson et J.-J. Roche sur la vitre de la première fenêtre sur la cour.

Je soupçonne fort ces deux lapins de n’avoir jamais gémi sur la paille humide et absente de ces cachots, mais plutôt d’être venus un beau soir y faire la noce avec de bons copains.

Alors, vous savez, on met son nom par blague, par gloriole, et voilà comment on fourre dedans les pauvres diables d’historiens de l’avenir.

Il est à remarquer, en passant, que le fameux escalier du Pavillon des Princes cesse au troisième étage et que les deux derniers étages sont desservis par un petit escalier qui lui fait suite, mais en se rétrécissant singulièrement.

Ces braves condamnés politiques ont une belle cour, à eux, avec des colonnades au second, de chaque côté ; mais ça a l’air étroit.

Les dettiers et les condamnés de simple police viennent bien se promener dans cette cour, mais à des heures différentes, ce qui est assez naturel car, en vérité, on ne peut guère assimiler des journalistes, des gens de lettres et des penseurs à des condamnés de droit commun et encore moins leur en imposer cette promiscuité plus ou moins désagréable.

Les condamnés politiques au Pavillon des Prin-