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pas une concurrence déloyale pour les petits fabricants.

Le problème est sans doute intéressant, mais comme il ne rentre pas dans le cadre de cette simple promenade in extremis, on me permettra de poursuivre, sans m’y arrêter autrement.

Tous les prisonniers sont logés par petites chambres de quatre à six lits il y en a quelques-unes de dix, mais elles ne sont pas nombreuses. Les fenêtres grillées sur la prison, sur la cour intérieure, ont ou n’ont pas la hotte en bois des prisons, et celles qui ne l’ont pas ne sont vraiment pas par trop tristes, malgré que toutes les vieilles murailles de ce vieux couvent soient lépreuses et suent le vice par tous les pores depuis des siècles, comme toutes les fois que l’on se trouve en face de grandes agglomérations de célibataires, quel qu’en soit le sexe. Les vices changent de forme et voilà tout, et, que ce soient prisons d’hommes ou couvents de femmes, c’est toujours la même chose, suivant la formule arabe popularisée par Francisque Sarcey…

Mais voici un plancher en bateau sur un petit lit de fer, avec une paillasse, un matelas, un traversin, deux couvertures et deux draps. Ce n’est ni large ni luxueux, mais c’est propre et suffisant, et comme les fenêtres restent toutes grandes ouvertes toute la journée, et que les chambrées sont très restreintes comme nombre de pensionnaires, ainsi que je viens de le constater, ça ne sent vraiment pas plus mauvais que dans les vastes et