Page:Pour lire en traîneau - nouvelles entraînantes.pdf/302

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 272 —

techniques qui risqueraient de paraître déplacés dans ce chapitre, mais seulement d’en tirer, comme je le disais en commençant, les conclusions qui s’imposent à l’esprit de tous ceux qui ont le souci de l’avenir même de leur pays.

D’ailleurs, ce n’est pas une excuse et encore moins une consolation, mais je me souviens parfaitement d’avoir entendu raconter des histoires du même genre à mes amis socialistes, navrés par ces mœurs, au cours de mes voyages en Allemagne, en Belgique, en Hollande, en Angleterre, et — qui l’eût cru ? — même en Suisse, à Genève et à Berne, où il y a la fameuse légende des bains garnis ! c’est bien le cas de dire : glissez, mortels, n’appuyez pas !

Je crois qu’il est inutile d’ajouter que ces mœurs étranges et plutôt relâchées — oh combien ! — sévissent aussi, de la manière la plus florissante et la plus triste, à Vienne qui est comme la capitale des amours vénales de l’Europe centrale.

Ceci dit et sans vouloir prétendre que toutes les naturelles du pays mériteraient le prix de vertu et d’être couronnées rosières, je dois déclarer que je n’ai jamais rien constaté de semblable dans les États Scandinaves.

J’avoue que j’en ai cherché longtemps la raison et je crois bien l’avoir trouvée. D’aucuns me disaient :

— C’est une question de climat ; ce sont des contrées froides et les femmes le sont également. La belle affaire ! Il y a des pays tout aussi froids,