LES DESSOUS DES GRANDES VILLES
les primes au vice. — comment la loi devrait intervenir. — les hôtels borgnes. — comment l’instruction obligatoire est encore le meilleur moyen de moraliser.
On n’a pas oublié le drame terrible qui s’est
passé dernièrement dans un hôtel de la place
Pigalle, et s’il est trop tard pour en donner de nouveaux détails, il n’est certes pas trop tard pour en
tirer la moralité que comporte un pareil événement, banal en lui-même, mais qui nous a révélé
de curieux dessous de la vie, que l’on est convenu d’appeler facile, des grandes villes.
On se souvient peut-être que le meurtrier se prétendait en droit de légitime défense et qu’il n’a fait que se défendre à coups de revolver ; mais la maîtresse de l’hôtel, la tenancière a opposé à cette version le démenti le plus formel et sans la moindre hésitation.
« C’est moi-même, nous a-t-elle dit, qui me saisis d’un nerf de bœuf, tout d’abord, lorsque j’aperçus Lucie par terre et Jolibois acharné des deux mains à l’étrangler. Ce fut par un mouve-