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CROQUIS MILITAIRE

à l’heure de l’apéritif. — conversation mémorable. — les bêtises de la vie courante.


Il y avait une fois et même plusieurs fois, à la fin de l’Empire, une ville charmante aux environs de Paris, célèbre pour avoir donné jadis l’hospitalité à de pauvres Écossais, dans le malheur, et qui était très fière de posséder toujours une garnison d’élite, Guides de l’Impératrice, trois cents Gardes, etc…

Depuis, elle a heureusement conservé la tradition et nous y retrouvons toujours de la cavalerie légère — oh ! combien légère — seulement ce ne sont plus des Guides — à moi Joanne ! — mais de brillants, fringants et irrésistibles chasseurs.

Comme dans toutes les petites villes de province, les officiers ont leur café attitré, où ils sont sûrs de se rencontrer, où les sous-officiers n’ont pas le droit de mettre les pieds et encore moins les simples soldats — ô sainte démocratie ! ô touchante inégalité devant l’absinthe ! — mettons que c’est le café de la Poste ou du Château, il importe peu, et prenons la peine de présenter les principaux personnages qui avaient l’habitude, il n’y a pas