Ce qui me distingue et marque la distance
Entre mes concurrents et moi,
C’est la grande solidité, la constance
De mes opinions, de ma foi !
Je vous fis, depuis quatre années que j’vous aime,
De superbes promesses ; or,
Citoyens, ce sont exactement les mêmes
Qu’aujourd’hui je vous fais encor
(Tambour à l’orchestre).
Ces promess’s, on dit que je ne les tiens guère
Je ne les tiens pas ! Soyons franc.
Mais il n’en est pas moins vrai qu’à vous les faire
Je m’esquinte depuis quatre ans.
Vous s’rez donc plus avancés dans vos affaires
De quatre ans, de quarante huit mois
En votant pour moi, puisque mes adversaires
Vous les l’ont pour la première fois !
J’ai fini, mais je veux encore citer cette dernière phrase d’une affiche qui ne manquait pas de candeur ;
« M. X… endosse sur sa livrée royaliste le bourgeron du peuple et met sur son visage un large masque tricolore et se coiffe d’un bonnet phrygien. »
Et dire que ce sont ces cocos-là ou leurs congénères qui siègent au bout du pont ! Il y a des moments tout de même où tous ces faiseurs de belle littérature électorale ne vous inspirent qu’une médiocre confiance ! D’autant plus que j’ai tenu à ne citer ici que les programmes ou professions de foi des plus sincères, laissant de côté, tous les saltimbanques qui forment l’imposante majorité des candidats.
Mais ce qui est amusant, c’est de penser comment le Figaro a noté, d’après des affiches de la récente campagne électorale, toutes les qualifica-