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taines parties du corps pour échapper aux rigueurs des parquets. Mais alors elles n’ont plus d’intérêt pour les amateurs qui ne les désirent que dans la nudité absolue. Ces photographies, toujours exécutées en pied, ou couchées représentent la femme dans des positions plus lascives qu’académiques. Dans le cas contraire ces photographies ne se vendraient pas. Or elles se vendent et se vendent bien. Tous les pays du monde en exportent. Et à Paris il y a tel ou tel magasin qui en vend comme du papier à lettre. J’ai vu naguère deux anglais s’y ruer comme des affamés. Du trottoir je les apercevais faisant leur choix, pendant que d’autres amateurs fouillaient dans des cartons. Ceci se passait au Palais-Royal.

Les vendeurs annoncent dans leurs catalogues ces photographies comme des merveilles introuvables. Au fond, elles ne représentent que de pauvres prostituées clandestines qui ont préféré poser devant l’objectif pour gagner deux francs. À regarder les positifs sur papier mis en vente, on aperçoit des fillettes, par groupe souvent, sans formes définies. Ce sont de pauvres enfants déflorées prématurément, et que le vice a déjà stigmatisées pour toujours.

Ces lignes étaient déjà rédigées quand a éclaté