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« J’aime ça, mais il n’en faut pas pour les enfants ; cela les pervertit. »

Nous pouvons donc nous résumer et dire que nous nous trouvons en France en présence d’une pornographie publique indiscutable, souvent ignorée, heureusement, du grand public, parce que celui-ci vit dans l’agitation et dans les affaires. Cette immoralité lentement pénètre les cerveaux, souille les imaginations, pervertit les consciences, fausse les esprits et compromet l’avenir moral et social du pays en empoisonnant les sources de l’esprit. Ce que nous savons de cette pornographie et de son influence, nous autorise à déclarer qu’elle répond bien à la définition étymologique, juridique et légale que nous avons exposée au cours de ce chapitre.

Les « neutres » nous objectent volontiers, et souvent, que la pornographie, initiatrice de débauche et de corruption morale, n’est pas d’origine française ; que notre esprit national en est l’ennemi ; qu’elle nous vient de l’étranger et que nous n’avons pas d’êtres assez vils pour descendre aussi bas dans la littérature et dans l’art. Au dire de certains personnages intéressés, cette profusion d’obscénités que nul ne conteste plus, bien qu’éditée en français et portant la marque de fabrique française, nous vient de