Page:Pourésy - La gangrène pornographique, 1908.djvu/50

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 34 —

bien au parlement que dans l’opinion publique, contre les publications licencieuses ; le dégoût profond qu’inspire la vue des journaux dits pornographiques aux gens de toutes conditions sociales ; l’état pathologique de ceux qui les rédigent, ou qui dessinent les gravures ; la mentalité des malheureux qui les lisent et l’influence qu’exerce sur leurs sentiments la vue de ces images, nous donnent le droit de déclarer que personne, pas même les pornographes, ne se trompe sur la nature des documents pornographiques contemporains.

Je sais bien que les pornographes et les indifférents nous accusent de voir de l’immoralité partout, et d’être des gens à vertu trop facile à effaroucher. Nous passons pour de pudiques « vieux beaux », imitateurs ou envieux de la pudibonde Albion, Cela nous a été dit en plein visage par un avocat à une audience de la correctionnelle. — « Vous ne connaissez rien de la vieille gaieté gauloise qui n’a jamais débauché personne. Vous êtes des gens vertueux, des pères et des fils La Pudeur. » Eh ! allez donc ! Cela pourrait se soutenir, mais il n’est nullement prouvé que les pornographes soient plus gais, aient plus d’esprit et plus de jeunesse que les gens vertueux. Nous prétendons le