Page:Pourésy - La gangrène pornographique, 1908.djvu/17

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


INTRODUCTION


En me décidant à écrire cet ouvrage, je me rends très bien compte des objections diverses qu’il soulèvera. À quoi bon, dira-t-on, décrire ces turpitudes, mettre en évidence ces infamies et attirer l’attention du public sur des choses qu’il est déjà trop porté à rechercher ? À quoi bon représenter aux étrangers les tares, les laideurs et les hontes de notre littérature et de nos mœurs ? Ils les connaissent.

Pourquoi révéler, surtout aux jeunes, l’existence de séductions qu’ils connaîtront toujours assez tôt et qui ne peuvent que leur faire du mal en éveillant de malsaines curiosités ? Pourquoi blâmer l’indifférence des pouvoirs publics, signaler le manque de vigilance des parquets, relever la tiédeur des magistrats et mettre en cause telle ou telle autorité insouciante de son devoir ? Pourquoi ne pas faire comme tout le