Page:Pourésy - La gangrène pornographique, 1908.djvu/159

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 143 —

gravure ou le texte sont généralement de grandes dimensions. Les affiches sont placardées toujours bien en vue, elles s’imposent aux regards des passants. Les curieux s’attardent et les mauvais plaisants les commentent en présence des jeunes gens et des jeunes filles. Car, en France, il est de bon ton de rire de la pornographie.

Chaque particulier, sur sa maison, peut détruire une affiche ; il n’en est plus de même ailleurs. Le commissaire central, le Maire, le Procureur de la République peuvent les faire lacérer en dressant procès-verbal. La loi est formelle. « Les….. affiches incriminées ayant servi à commettre le délit, seront saisies ou arrachées ! » Mais, où et quand, y aura-t-il délit ? On ne doit donc pas craindre de dénoncer aux Commissaires de police ce genre de pornographie publique. De même les dessins souvent immondes que l’on trouve dans les vespassiennes.

Les affiches recommandant les santal et remèdes divers contre les maladies vénériennes dans tous les urinoirs ne jouissent d’aucun privilège. Une municipalité, un peu soucieuse de ses devoirs, pourrait fort bien les interdire. Sur la voie publique les pharmaciens n’ose-