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caleçons près de portes ouvertes donnant sur des boudoirs, et, au milieu de la pièce, le Commissaire de police, quelque peu ahurissant, ceint de son écharpe. Nous avons signalé à qui de droit cette malpropreté. Pendant deux longs mois elle resta bien en vue sur les grands boulevards où des milliers de passants ont pu la remarquer.

Une maison d’appareils photographiques montra, en 1907 la « Vérité » sortant toute nue d’un puits. Apposée en quantité considérable, cette affiche fut l’occasion des plus immondes dessins. Et quand elle fut signalée à l’’administration municipale, celle-ci fit donner deux coups de pinceaux, avec de l’encre, exactement sur l’endroit qu’il fallait cacher, comme si elle avait voulu en souligner l’obscénité. On ne peut être plus maladroitement administratif : il n’y avait qu’à lacérer. Nous n’en finirions pas, si nous le voulions, avec toutes ces horreurs.

On verra plus loin la plainte du Comité de Dijon au sujet d’une affiche destinée à lancer une revue locale. La loi du 16 mars 1898 soumet ces affiches aux mêmes régimes que les dessins, gravures, écrits etc., mais les affiches sont plus dangereuses et plus outrageantes que les autres formes de la pornographie. La