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phie, quels qu’ils soient, nous trouveront pour les traîner devant les tribunaux français et pour leur faire verser des amendes et leur servir de la prison au prorata des consciences qu’ils ont salies, des crimes monstrueux dont ils ont été les instigateurs et de la démoralisation actuelle dont ils sont la cause.

Ah ! si nous avions su, à l’époque, que ce sinistre gredin était un étranger, il est possible que cette affaire eût pris une autre tournure. Cela est vraiment le comble ! Les étrangers, — et ils ne se gênent pas, — nous crient que nous sommes un pays pourri, que nos mœurs sont dissolues, que Paris est la grande Babylone, et ce sont eux qui viennent chez nous se poser en maîtres, menaçant, outrageant, faisant appel à la liberté commerciale, nous inondant d’obscénités et nous, nous nous laissons faire, nous nous laissons salir, et nous ne disons rien ! On souille l’âme de nos enfants, on traîne dans la boue la femme française ; nos filles, nos sœurs et nos compagnes sont stigmatisées par eux comme des Sapho. Nous n’osons plus passer devant une bibliothèque de gare avec notre famille, nous sommes obligés d’éviter les kiosques, les camelots vendeurs de journaux illustrés ; nous devons défendre nos foyers, nos enfants ;