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plus odieux procédé de démoralisation qu’on puisse imaginer. Voilà un étranger, un allemand, qui, depuis dix ans, à deux millions d’exemplaires par an, représente la pornographie et la débauche comme la vie courante de nos officiers. On salit l’homme en même temps que l’uniforme ; on outrage la femme française en la représentant seulement comme une courtisane. On empoisonne l’âme de notre jeunesse au moyen d’immondes gravures et de légendes obscènes qui pervertissent et salissent les mentalités en dirigeant vers la débauche précoce les malheureux qui font de cette pâture l’élément de leur curiosité.

C’est cet étranger qui a payé et mené contre M. Bérenger, M. Bayssellance, ancien maire de Bordeaux, M. L. Comte, rédacteur en chef du Relèvement social, MM. H. et A. Roëdel, substitut du procureur général et négociant à Bordeaux et contre moi-même, une campagne de chantage qui a duré cinq mois. Les outrages, les menaces, les calomnies les plus viles, nous ont été prodigués dans un organe socialiste, mais payé par la revue. En voici la preuve[1] :

  1. Je tais à dessein et le nom du journal et le nom du signataire et celui du destinataire de la lettre. Je ne veux pas faire de réclame, ni écrire une phrase qui me répugne.