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cette revue pourrait être appelée : « La vie intime de l’armée française » et devrait être répandu dans les cercles militaires, les bibliothèques ou les salons des officiers ; elle devrait se vendre aux portes des casernes et des grandes écoles militaires : Saint-Cyr, Fontainebleau, Saumur, Versailles, au Borda, etc., puisqu’elle est spéciale au corps des officiers. Or elle ne se vend, dans certaines villes, qu’aux portes des lycées, des collèges, non loin des écoles primaires ; les enfants du peuple peuvent regarder ses gravures obscènes, lire ses légendes ignobles, y promener leurs regards et leurs doigts. La première page représente des femmes aux trois quarts déshabillées et convoitées par des officiers qui sont à leurs pieds. Cette revue fait de nos officiers des cabotins du vice et jette sur l’armée l’outrage permanent.

À B., ville de 70.000 habitants, les classes de troisième et de quatrième, ont comme journal illustré, cette feuille qui circule de mains en mains. Veut-on savoir comment elle se juge ? Qu’on lise la petite note suivante :

Comme vous le savez, notre périodique… a été l’objet d’une saisie de la part du Parquet de votre ville ; notre directeur partit pour X. afin de s’enquérir des raisons pour lesquelles le journal avait été saisi.