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tanée et pulmonaire, et les matières animales qu’elles entraînent sont les trois sources d’altération de l’air non renouvelé.

Examinons maintenant, en commençant par la respiration, quel est le mode d’action de chacune de ces causes.

L’acte de la respiration a, comme on le sait, pour but d’absorber certains matériaux de l’air atmosphérique, et d’exhaler en quelque sorte par la surface pulmonaire plusieurs autres gaz. Or, d’après les expériences de M. W. Edward on doit admettre les quatre principaux résultats suivants : 1o L’absorption de l’oxygène qui disparaît ; 2o l’exhalation de l’acide carbonique expiré ; 3o l’absorption d’azote 4o l’exhalation d’azote. Ainsi, l’oxygène contenu dans l’air atmosphérique serait simplement absorbé, et n’irait pas se joindre dans le poumon, comme on le disait, au carbone exhalé par le sang pour former à ce point de contact l’acide carbonique expiré. En effet, celui-ci se dégage encore dans le cas où un animal respire dans une atmosphère uniquement composée d’hydrogène ; il est produit par exhalation. De plus, on doit reconnaître, d’après les expériences du même physiologiste, que l’azote qui se trouve dans l’air expiré n’est pas le résultat de l’expiration pure et simple de l’azote, introduit lors de l’inspiration, car ce gaz se trouve en forte proportion dans une atmosphère où des animaux ont été placés pour respirer un mélange d’oxygène et d’hydrogène ; l’azote est donc exhalé par la surface pulmonaire, et le même auteur a établi que l’azote de l’air atmosphérique est absorbé par la même surface pour être remplacé par celui qu’elle secrète en quelque sorte, les deux actions