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nent bien plus vîte ce qu’on leur enſeigne ? quand on les applique également : elles ſont plus aſſiduës, & plus patientes au travail, plus ſoûmiſes, plus modeſtes & plus retenuës. En un mot, on remarque en elles dans un degré plus parfait, toutes les qualitez excellentes, qui font juger que les jeunes hommes en qui elles ſe trouvent, ſont plus propres aux grandes choſes que leurs égaux.

Cependant, quoyque ce qui paroiſt dans les deux Sexes, lors qu’ils ne ſont encore qu’au berçeau, ſuffiſe déja pour faire juger que le plus beau donne auſſi plus de belles eſperances, on n’y a aucun égard. Les maiſtres & les inſtructions ne ſont que pour les hommes : on prend un ſoin tout particulier de les inſtruire de tout ce qu’on croit le plus propre