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ra aiſement qu’au commencement du monde, on ne s’en mettoit gueres en peine. Tout y eſtoit ſimple & groſſier. On ne ſongeoit qu’au neceſſaire. Les hommes écorchoient des beſtes, & en attachant les peaux enſemble s’en adjuſtoient des habits. Le commode vint aprés : & chacun s’habillant à ſa guiſe, les manieres qu’on trouva qui ſeoient le mieux, ne furent point negligées : & ceux qui eſtoient ſous le meſme Prince ne manquerent pas de ſe conformer à luy.

Pourquoy les femmes ſe ſont jetées dans la bagatelle.Il n’en fut pas des modes comme du gouvernement & des ſciences. Les femmes y eurent part avec les hommes : & ceux-cy remarquant qu’elles en eſtoient plus belles, n’eurent garde de les en priver : & les uns & les autres trouvant qu’on avoit meil-