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ſées, les ſcienſes ſe perfectionnerent. On fit des Academies, où l’on n’appella point les femmes ; & elles furent de cette ſorte excluës des ſciences, commes elles l’étoient du reſte.

La contrainte dans laquelle on les retenoit, n’empécha pas que quelques-unes n’euſſent l’entretien ou les écrits des ſçavants : elles égalerent en peu de temps les plus habiles : & comme on s’eſtoit déja forgé une bien-ſeance importune, les hommes n’oſant venir chez elles, ny les autres femmes s’y trouver, de peur qu’on n’en priſt ombrage, elles ne firent point de diſciples ny de ſectateurs, & tout ce qu’elles avoient acquis de lumiere mouroit inutilement avec elles.

Si l’on obſerve comment les modes s’introduiſent & s’embelliſſent de jour en jour, on juge-