que les ſçavans mêmes leur attribuënt : mais il paroît qu’ils ſont en cela ſemblables à ceux qui ayant plus de tort, ſe perſuadent avoir plus de raiſon, parce qu’ils crient plus haut que les autres. Ils s’imaginent eſtre exempts eux-mêmes de ſuperſtition, parce qu’ils en voyent dans quelques femmes peu éclairées, pendant qu’ils y ſont eux-mêmes plongez miſerablement juſques aux yeux.
Quand tous les hommes ſeroient de veritables adorateurs de Dieu, en eſprit & en verité, & que les femmes luy rendroient en tout un culte ſuperſtitieux, elles en ſeroient excuſables. On ne leur apprend point à connoiſtre Dieu par elles-mêmes : elles n’en ſçavent que ce qu’on leur en dit : Et comme la plupart des hommes en parlent d’une maniere ſi peu digne de ce qu’il eſt, & ne le