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ce qu’elle auroit crû faux auparavant, elle jugeroit ſans doute qu’il pourroit encore arriver dans la ſuite, qu’elle fiſt de nouvelles découvertes par leſquelles elle trouveroit faux ou erroné, ce qui luy auroit ſemblé tres-veritable.

Si il y a eu des femmes qui ſoient devenuës mépriſantes, ſe ſentant plus de lumieres ; il y a auſſi quantité d’hommes qui tombent tous les jours dans ce vice ; & cela ne doit pas eſtre regardé comme un effet des ſciences qu’elles poſſedoient ; mais de ce que l’on en faiſoit myſtere à leur Sexe : & comme d’un coſté ces connoiſſances ſont d’ordinaire fort confuſes, & que de l’autre, celles qui les ont ſe voyent un avantage qui leur eſt particulier, il ne faut pas s’étonner qu’elles en prennent un ſujet d’éleve-