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icultez qui ſe preſentent dans cette obſcurité, il faut neceſſairement qu’il ſuccombe & qu’il s’abandonne à ſes paſſions, la raiſon eſtant trop foible pour l’arrêter.

Que l’étude ne donneroit point d’orgueil aux femmes.Ce n’eſt donc que ſur une terreur Panique qu’eſt fondée l’imagination bizarre qu’a le vulgaire, que l’étude rendroit les femmes plus méchantes & plus ſuperbes. Il n’y a que la fauſſe ſcience capable de produire un effet ſi mauvais. On ne peut apprendre la veritable, ſans en devenir plus humble & plus vertueux ; & rien n’eſt plus propre à rabaiſſer la fumée, & à ſe convaincre de ſa foibleſſe, que de conſiderer tous les reſſorts de ſa machine ; la délicateſſe de ſes organes, le nombre preſque infiny d’alterations, & de déreglemens penibles auſquels elle eſt ſujette. Il n’y a