Page:Poullain de La Barre - De l’égalité des deux sexes, seconde édition.djvu/133

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ſciences dont on vient de parler, une femme peut obſerver que l’ordre de ſes penſées doit ſuivre celuy de la nature ; qu’elles ſont juſtes lorſqu’elles y ſont conformes, qu’il n’y a que la précipitation dans nos jugemens, qui empéche cette juſteſſe : & remarquant enſuite l’Economie qu’elle auroit gardée pour y arriver, elle pourroit faire des reflexions, qui luy ſerviroient de regle pour l’avenir, & s’en former une Logique.

Si l’on diſoit nonobſtant cela, que les femmes ne peuvent pas acquerir, par elles-mêmes ces connoiſſances, ce qui ſe diroit gratis ; au moins ne pourroit-on nier qu’elles le puiſſent avec le ſecours des Maiſtres & des livres, comme l’ont fait les plus habiles gens, dans tous les ſiecles.

Les Mathematiques.Il ſuffit d’alleguer la propreté