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YVÉE JOURDAN

bien te définir… On voudrait te comprendre, te connaître, on s’intéresse à ton approche. Tout, en toi, étonne, et rien de toi ne surprend…

En m’excusant, j’ai expliqué :

— Je crois que je ne sais pas m’épancher. Je n’en ai ni le pouvoir ni — je pense — la volonté.

Elle a continué :

— Quelle que tu sois, je suis persuadée que tu n’es pas décevante, Yvée ; au contraire. Tu dois renfermer de belles sensations. Tu es intacte et pure. Il serait bon pour toi de t’animer, de fréquenter, de parcourir. Je te mènerai chez Gillette Larcher.

Alors ses lèvres se sont doucement appuyées sur ma main. J’ai éprouvé une sensation inattendue de vertige, de rêve, puis