Page:Pougy - Yvée Jourdan, 1907.djvu/62

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
60
YVÉE JOURDAN

faisait, inconsciemment, souffrir ! Je ne l’ai pas comprise, ni — de cela sans doute — admise, près de vous, entre nous…

Frappée, je lui ai demandé :

— Pourquoi ? Pourquoi ?…

Elle m’a dit :

— Lize est très jolie, même belle, mais Lize m’a fait l’effet d’une enfant. Je déteste les enfants. J’ai horreur de ce lamentable état. Les enfants sont impurs, cruels, impitoyables. Ce ne sont, en somme, que d’inconscients animaux ! Pour moi, tous les hommes sont des enfants… lorsqu’ils se tournent vers les femmes surtout… C’est pourquoi je m’en éloigne, en souriant, mais irrévocablement… Oui… Comprends ma pensée… Lorsqu’ils s’approchent de nous, c’est remplis d’une bestialité qui éclate en leurs regards, même si leurs pa-