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YVÉE JOURDAN

rien à personne. Les femmes doivent avoir de ces secrets. Il ne faut jamais avouer ni découvrir ses fards ou ses petites ruses.

Je veux que la jolie madame Jourdan soit remarquable et remarquée ! Je veux qu’elle dépasse la splendide madame Modès, trop peinte, trop surchargée ! Je le veux, pour la gloire de la jeune Amérique ! Le jour, tu effleureras ainsi la finesse de tes traits, le soir, tu devras accentuer, pour les lumières, me comprends-tu ? Et l’or rouge et vivant de ton admirable chevelure te baignera et te nacrera de ses éblouissants reflets.

Je l’ai longuement embrassée, en lui disant :

— Que je te remercie !… Que tu me fais du bien !