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YVÉE JOURDAN

parable, la plus tendre, la plus bienveillante des femmes.

Je l’ai interrompue :

— C’est en vous que je voulais trouver de nouvelles forces, l’indispensable courage, et voici que déjà vous vous appuyez sur ma faiblesse. Il ne faut pas se livrer aux projets ; il ne faut pas s’abandonner aux rêves. Il s’agit de prendre la vie telle qu’elle est, telle qu’elle se montre, telle qu’elle s’impose à nous : ardente, cruelle, aride et difficile. Si le bonheur s’efface, inaccessible, il faut cependant vivre, le cœur léger. Il s’agit pour nous simplement d’un accord qui, par sa douceur, devra remplacer toutes les pures et intactes sensations impossibles…

Il s’est approché de moi davantage et m’a pris la main en murmurant :