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YVÉE JOURDAN

faiblesse, presque nue dans ma chevelure dénouée, je suis entrée dans la chambre de Max, je me suis approchée de son lit, je lui ai demandé ;

— Dormez-vous ?

Sans attendre sa réponse, impatiente de vivre ou de mourir, je me suis renversée dans ses bras, étendue tout au long de son corps, abîmée en sa douce tiédeur, mon cœur contre son cœur. J’ai pensé délicieusement :

— Voilà ma place, je le sens, tout mon être fond et se défait.

Puis j’ai joint mes mains autour de son cher visage, j’ai posé mes lèvres contre ses lèvres, j’ai murmuré :

— Mon Max, mon Max, je vous aime, je suis à vous, prenez-moi et restez avec moi…