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YVÉE JOURDAN

— Il n’aura jamais connu mon amour pour lui !…

Je revoyais Lize implacable, méchante, qui se vengeait de ma douceur et de mon sacrifice. Elle me raillait, mauvaise et ricanante :

— Tous tes efforts sont inutiles et déjoués. On ne sépare pas deux amants qui s’aiment et qui se veulent. Tu ne connais pas le désir impérieux qui ne sait pas se résigner, mais qui résiste à toutes les forces contraires, et qui surmonte tous les obstacles…

Je sais bien que Reggie me revient, qu’il sera bientôt là, rendu à ma tendresse, qu’il est mon frère aimé passionnément, qu’il m’aime, que sa présence atténuera mes douleurs, adoucira mes peines, m’amènera peut-être d’autres joies, mais je pleure sur