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YVÉE JOURDAN

Ma détresse, ma douleur, ma cruelle déception s’étaient un instant détournées, endormies…

J’ai été malade. Je ne savais plus ce que je disais. Je ne pouvais plus penser. Je répétais :

— Que de tourments ! Que de tourments ! Quand donc viendra la fin ? Ils se succèdent et se compliquent ! Il n’y a pas de bonheur possible ni de paix. Je ne serai plus jamais joyeuse, c’est fini. Max part, tous mes espoirs sont murés, anéantis impitoyablement.

Le duel a eu lieu — sans résultat — banal et obligé. Je ne m’en suis pas inquiétée. Je me disais :

— Qu’il parte à jamais ou qu’il meure… Rien n’est pire !

Puis je soupirais :