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YVÉE JOURDAN

à peu, il s’est détendu, radouci, et il m’a demandé pardon. Il m’a dit :

— Je suis un être odieux… Yvée… Il ne faut pas conserver, de moi, ce dernier souvenir d’injustice et de violence…

Puis il a précisé :

— Je pars, je vous quitte. Je vous laisse à votre famille, à votre frère, à votre belle vie qui se reconstruit, qui va doucement reprendre et s’orienter vers de nouvelles félicités. Que ferais-je au milieu de vous, étranger et coupable, condamné et repoussé ! Je n’ai pas su vous attirer à moi, vous conquérir… J’ai essayé tant que j’ai eu de forces. Je n’ai pas la moindre faiblesse à me reprocher envers vous, depuis notre mariage, mais je désespère, et je m’en vais. J’ai obtenu un poste de correspondant en Chine — toujours pour le Fran-