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YVÉE JOURDAN

— D’où venez-vous ? D’où venez-vous ? Me direz-vous d’où vous venez ?…

Mécontente et atteinte, je me suis écriée :

— Vous me faites mal ! Qu’y-a-t-il ? Qu’avez-vous ? Oh ! vous me faites très mal, vous me broyez…

Son étreinte s’est relâchée, en me repoussant avec une telle violence que je me suis frappée contre la porte ouverte.

Je l’ai cru ivre ou fou, animé d’une mauvaise fièvre. J’ai vu qu’il avait des regards cruels, et qu’il était possédé par une colère de fauve. Je n’y étais plus… J’ai voulu sortir, le fuir… mais il m’a poursuivie, il m’a rejetée dans le salon, et s’est placé devant moi, me barrant le passage, en criant, terrible, d’un ton de haine inexprimable :

— Yvée, vous ne sortirez pas ! Il est