Page:Pougy - Yvée Jourdan, 1907.djvu/260

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
258
YVÉE JOURDAN

Je me suis exaspérée, je l’ai repoussé avec force, je lui ai crié :

— Comprenez-vous ainsi les folies d’un bal ou d’un dîner, ou encore d’une émotion littéraire ? Vous vous êtes absolument mépris. Si je me suis approchée de vous, c’est que je vous croyais l’âme élevée, au-dessus de tous les vulgaires amoindrissements. Je me suis trompée, voilà tout. Vous me faisiez un effet paternel… c’est cela. Vous m’aimez ! vous m’aimez ! Si on aime, monsieur, on se sacrifie, on obéit, on vénère…

Il n’a pu en supporter davantage, il ne sait en rien se contenir. Il m’a jeté d’un ton sec :

— C’est bien, je cesse, je vais vous laisser ici.

Et il est descendu de voiture.

Alors, en apparence, il a voulu redevenir