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YVÉE JOURDAN

pour oublier ainsi que j’ai de la dignité, une famille et des devoirs, si vous méconnaissez les vôtres à ce point !…

Il a voulu insister davantage. Il tenait à profiter du moment, c’est ainsi qu’il m’a suppliée :

— Yvée… vous m’avez laissé espérer… Je ne dois pas vous être indifférent…

Il me priait, mais toute son expression disait :

— Je vous veux et je vous aurai. Je sais bien que vous êtes coquette, comme toutes les autres femmes, mais ainsi qu’elles, je sais que je vous réduirai, que vous céderez à mon désir… à la brutalité de mon caprice. C’est pour cela que je veux bien condescendre à de frivoles convenances.

Et il se rapprochait, essayant de me renverser.