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YVÉE JOURDAN

vos caresses, et si on vous écoute, ce n’est que par charité. Les joies, les peines ne marquent plus rien en vous. Vous avez déjà commencé à mourir…

Alors, je me demande :

— Comment sera Flossie lorsqu’elle aura soixante-dix ans ?… Et moi ? Comment serai-je ?…

J’ai frissonné : Je ne voudrais pas devenir trop vieille…

Toutes nos soirées ont été les mêmes : équivoques et inconfortables.

L’abîme se creuse, chaque jour, entre nous, plus profond, qui nous éloigne, tandis que le devoir nous lie.