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YVÉE JOURDAN

paisible des champs. C’est un agréable coin de repos. Tout y est simple et ravissant : on passe par des petites portes basses qui se voûtent en forme d’ogives, on y monte un grand escalier de granit aux pierres usées d’empreintes, touchantes évocatrices d’un lointain disparu. Les cheminées de pierre grise aussi sont énormes et ornementées d’anciennes sculptures représentant des écussons. Elle est toute dallée de larges carreaux blancs et noirs, qui ressemblent à un gigantesque jeu de dames. Il y a des poules, deux vaches, une chèvre, des lapins et deux servantes. Et là-dedans, la mère de Max se démène, va et vient de ses poules à ses voisines, morigène ses bonnes ou les invite à jouer aux dominos, chante, rit, court, comme une enfant, presque inconsciemment. Elle mène