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YVÉE JOURDAN
visites nombreuses et — d’avance — convenues.
Il m’a cependant reçue de suite, dans un petit salon à part, et il m’a dit :
— Yvée, il faut que je vous fasse attendre un peu. C’est mon devoir. Je serai le prisonnier qui se dit : « Le soleil est là, je n’ai pas encore la permission de le regarder, mais l’heure viendra. »
Je lui ai souri et j’ai promis :
— J’attendrai, tant que vous voudrez.
Il allait me quitter, mais il est revenu sur ses pas. Il a ouvert un tiroir et m’a dit, d’un ton qui se faisait détaché :
Voici là-dedans des petites choses qui pourront vous intéresser.
Je me suis recueillie. J’ai, d’abord, un peu réfléchi, sur tout ce que j’avais à lui dire, comment je m’y prendrai pour entamer,