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YVÉE JOURDAN

J’ai lu des livres de philosophie. Je me suis calmée, adoucie, tranquillisée… Je me suis dit :

— Après tout, je ne suis sa femme que de nom. Il y a tout le reste qui manque. Je n’ai pas été habile, il ne s’est pas acharné. De quoi vais-je me plaindre ? Il n’y a rien de brisé puisqu’il n’y a rien à briser. Max n’est-il pas attentif et charmant ? Toujours de mon avis. Pourquoi exiger davantage, après lui avoir tout refusé ? Il m’a beaucoup suppliée, je n’ai rien voulu entendre. Si je souffre, c’est par ma volonté et cela me console. Ce n’est pas moi qu’il trompe, ce n’est pas moi qu’il trahit. Mon cœur l’a