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YVÉE JOURDAN

Lulu continuait, satisfaite de son public :

— Ma chère, c’est de cette façon qu’il faut les traiter tous. Sans ça, on est fichu. J’ai eu un béguin pour Lorgeril, et ça n’a pas marché. Regarde donc sa taupe ! Non, mais lorgne-moi ça ! Suis-je autrement f…

Tant de vulgarité m’écœurait. Je connais Randal. C’est un banquier sérieux, haut placé. Il est à la tête d’une maison colossale. Il est marié. Ses filles ont des enfants et il a de beaux cheveux tout blancs.

Je me suis aperçue que la manche de ma robe frôlait celle de Lulu imprégnée d’un parfum violent. Je me suis écartée du rebord de la loge, avec un mouvement de dégoût. Je crois qu’elle s’en est aperçue, car,